Bienvenue à Autheux !



Un peu d'histoire...

Altaria, Autex ou encore Hosteux, Autheux est à la fois enfouie au creux d’une vallée et bâtie à flanc de coteaux dont l’altitude varie entre 86 et 156 mètres.

Comptant aujourd’hui près de 120 habitants, sa population atteignait 430 âmes dans les années 1860 grâce au développement de l’agriculture et à la proximité avec la voie ferrée Gamaches-Doullens-Frévent.

Trois grandes rues et de nombreux chemins desservent les différentes habitations et les fermes alentours comme la ferme Macfer dont les bâtiments en pierre de taille remontent au XVIIIe siècle.

Autheux a donné son nom à l’une des familles les plus importantes du territoire : la famille « des Autheux » du XIIe au XVe siècle. En 1408, Jean des Autheux passa un accord avec l’échevinage de Doullens afin de déterminer les limites de sa seigneurie et celles de sa femme Jeanne. Il fit installer plusieurs bornes en grès dont la fameuse Croix de Pierre encore visible aujourd’hui dans la commune de Longuevillette.

Au XVIe siècle, Antoinette d’Ostrel, dame des Autheux, épousa Jean de Lisques, dont les successeurs passèrent au protestantisme et tinrent dans leur château des assemblées du culte réformé. Jean de Lisques, chevalier des Autheux, fut d’ailleurs un personnage entreprenant qui lança plusieurs projets de colonies aux Indes occidentales et en Amérique. La seigneurie fut acquise au milieu du XVIIe siècle par la famille de Vitry ; François de Vitry devint d’ailleurs le premier échevin d'Amiens en 1683. Ce fut ensuite la famille Le Febvre de Milly dont Philippe-Joseph Le Febvre, Marquis de Milly, aurait fait un passage à la citadelle de Doullens en 1771, comme l’indique un graffiti retrouvé dans les souterrains. La citadelle, convertie à cette époque en lieu d’assignation à résidence et prison politique, aurait-elle accueilli Monsieur le Marquis comme hôte ou otage ? Réponse aux archives !

 

 

 

Les larris

En prenant la route vers Boisbergues, on découvre les larris d’Autheux, terme picard désignant des coteaux calcaires non boisés. Ces versants de vallées orientés au sud ou à l'ouest ont développé une végétation particulière. L’ensoleillement et le terrain plus sec permettent ainsi le développement d'une flore spécifique à condition que les pelouses subsistent. Autrefois, les moutons permettaient le maintien de ces pelouses calcicoles. 


L’église Saint Jean-Baptiste

L'église date du XVIIIe siècle comme en attestent deux dates gravées dans des pierres : « 1720 » à l’extérieur du chœur et « 1749 » à l’intérieur. Elle est entourée de son cimetière et possède de nombreux graffitis. Les trois cloches : Marie-Louise, Jeanne-Charlotte et Jeanne-Louise datent de 1783 et ont été refondues en 1840. Un triste événement s’y produisit en 1915 lorsque l’abbé Poulet mourut en plein office. En contrebas de l’église, on peut admirer la façade d’une belle demeure entourée d’un parc verdoyant et arboré.

 

L’ancien château

Face à l’église, on peut apercevoir les vestiges de l’ancien château construit au XVI siècle, dont il ne subsiste qu’une partie des bâtiments ainsi que les piliers de la grille d’entrée. Le château fut vendu dans les années 1920 et laissé à l’abandon après le départ de sa dernière propriétaire : la comtesse Witasse de Thézy.


Tableau de bord