Bienvenue à Domléger-Longvillers !



Un peu d'histoire...

Séparées par l’ancienne Route Nationale, aujourd’hui RD925, Domléger et Longvillers étaient deux communes qui ont fusionné en 1972.

Domléger, du latin Dominus Leodegarius, (domaine de Léger) a porté successivement les noms de Domligier, Douliger, Doliger, ou encore Dom Léger. La seigneurie appartenait à l’Abbaye de Bertaucourt-les-Dames.

Longvillers, Longavilla en 1166, du latin Longum Villare (long village), appartenait également à cette même Abbaye. Les vestiges d’un ancien château apparaissent encore à la sortie du village, au bout de la rue du Moulin.

Les archives sont peu nombres sur la commune qui a pâti des nombreux conflits et invasions au cours des siècles, comme les guerres franco-espagnoles au XVIIe siècle, le passage des Cosaques en 1814-1815, mais aussi l’invasion Prussienne en 1870. Ce sont néanmoins les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale qui ont causé les pires dégâts.


 

Dans la tourmente des missiles V1

Dès 1943, le nord de la France, alors en Zone Interdite, devient le chantier de construction d’innombrables blockhaus, postes de commandement et bases de stockage et de lancement de missiles V1, destinés principalement à bombarder l’Angleterre.

Nous ne dénombrons d’ailleurs pas moins d’une dizaine de blockhaus à Domléger, dans les pâtures jouxtant la route d’Agenville.

A la fin de l’année 1943, les alliés repèrent la construction de ces nombreux bâtiments cachés, mais ils ignorent encore que le site doit approvisionner les rampes de lancement de la région en V1. Ils entameront des bombardements massifs à partir de la mi-juin 1944, en lâchant plus de 2000 bombes qui ravageront les communes de Prouville, Agenville et Domléger.

Toutefois, bien que l’essentiel des habitations de Domléger soient aujourd’hui issues de la reconstruction, le village a miraculeusement préservé son église ainsi qu’une petite chapelle, à la sortie, érigée en mémoire de Théodoric Lefrançois, mort durant la guerre de 1870.

Longvillers, située de l’autre côté de la grande route, a conservé en majorité son aspect ancien. Nous y découvrons encore plusieurs fermettes, granges en torchis et belles demeurent qui témoignent de la vie d’antan. C’est le cas de l’ancien café, face à l’église, qui faisait office de restaurant, cinéma et salle de bal et où l’on remarque encore les belles rampes en fer forgé servant à attacher les chevaux.

 

L’église Saint-Lô de Longvillers

Construite aux alentours du XVIe siècle, elle perdit malheureusement son clocher qui s’effondra en 2008. Un nouveau, de style plus moderne, est reconstruit en 2020 et permet à nouveau à l’église de sonner.

Les graffitis font partie des plus anciens relevés dans le secteur puisque la plupart datent du XVIIe siècle. L’un d’eux, de 1610, fut gravé la triste année de l’assassinat d’Henri IV par Ravalliac. L’empreinte de l’ancien cimetière est encore visible autour de l’église, dont il ne reste aujourd’hui que la grille d’entrée.


Tableau de bord