Bienvenue à Montigny-les-Jongleurs !



Un peu d'histoire...

Montigny, autrefois Monteniacum, Mons ou encore Montis Ignis, signifierait « montagnes de feux » sur lesquelles les ménestrels, sorte de musiciens ambulants appelés aussi jongleurs, allumaient de grands feux de joie en l’honneur de leurs seigneurs.

L’origine du village semble toutefois plus ancienne en raison de nombreuses monnaies et poteries gallo-romaines retrouvées sur le territoire.

 

Dès le Xe siècle, différents fiefs existaient à Montigny ; le fief des Râteaux, ayant probablement appartenu à une famille du même nom et dont le souvenir était encore attaché à la fin du XIXe siècle à un lieu-dit aujourd’hui disparu. Un autre fief, celui d’Avancourt, était tenu du roi. Les archives nous indiquent les noms des différents seigneurs qui se sont succédé ce fief comme François Dupont, écuyer au XVIIe siècle, Robert Dupuis en 1698 et son fils en 1732 et enfin François Dupuis, curé de la commune de Saint-Acheul, en 1783.


 

L’église Notre-Dame de l’Assomption

L’église actuelle remonte au XVIIIe siècle, bien qu’elle puisse très probablement remplacer un édifice plus ancien. Son appareillage de pierre blanche et son clocher-porche massif orné de contreforts lui donnent un aspect très caractéristique des églises de campagne de la France d’Ancien Régime. Malgré les tumultes de l’Histoire, l’église de Montigny a préservé un exceptionnel mobilier liturgique. Son retable, sa chaire ou encore son confessionnal sculpté du XVIIe siècle sont d’ailleurs classés aux Monuments Historiques. Autrefois entourée d’un cimetière, l’église conserve de très beaux graffitis de noms, de dates, de croix et de personnages. Vous découvrirez même, en faisant le tour, un buis plus que centenaire !

 

La vie en 1900

Les archives nous transmettent des informations étonnantes sur l’Histoire et les modes de vie de nos aïeux. Voici un extrait de la Notice Historique et Géographique de 1897 concernant Montigny : « Le territoire est divisé en 213 parcelles réparties sur 50 exploitations. Sur les 500 hectares que compte la communes, 450 sont destinés à la culture, 5 aux vergers et 27 hectares forment des bois. On y cultive du blé, de l’avoine du seigle et des betteraves et l’on produit du cidre avec les pommes des vergers. La voie ferrée Abbeville / Saint-Pol-sur-Ternoise passe à 6 kilomètres avec une gare à Conteville et une halte à Bernâtre. » Malgré tout, il est quand même signalé, avec beaucoup d’humour que : « Le perfectionnement du service des lettres a déjà été réclamé car le facteur ne passe à Montigny que vers 2 heures de l’après-midi ».

 

Une promenade bucolique

Malgré des bombardements survenus durant la Seconde Guerre mondiale, Montigny a préservé un caractère très pittoresque avec ses anciens corps de ferme, ses vergers, ses chemins ruraux et quelques belles maisons de maitre, le tout niché dans un cadre fleuri et verdoyant. Vous découvrirez, au détour des ruelles, un patrimoine insolite et intéressant :  c’est le cas du petit oratoire privé accolé au pignon d’une ancienne ferme et daté de 1830, ou encore d’une plaque sur la façade de la mairie, vestige d’un passé où le département de la Somme interdisait la mendicité sur son territoire.

Ces plaques que l'on retrouve encore dans une dizaine d’autres communes ont une histoire particulière : Le 15 mars 1846, le préfet Narjot signait une circulaire recommandant très fortement d'apposer des plaques en fonte dans toutes les communes du département, afin d'interdire la mendicité. Ayant du mal à se faire obéir, il fit envoyer des lettres de recommandation en Mairie pour inciter les maires à bien vouloir apposer ces plaques, en n'oubliant pas de stimuler le zèle des gardes-champêtres…

 

 


Tableau de bord