Bienvenue à Rubempré !



Un peu d'histoire

Le nom de Rubempré apparaît en 1140 sous la forme Riberpré, du latin Reimberti pratum (le Pré de Reimbert). Le premier seigneur mentionné dans les textes était Baudouin de Rubempré, à la fin du XIIIe siècle, dont les descendants ont conservé la seigneurie jusqu'au XVIe siècle. Elle passa ensuite dans la famille de Bourbon-Vendôme, puis dans celle de Mailly. Rubempré semble avoir été dès cette époque un village assez important, réputé pour son exploitation du grès. Une coutume locale y fut rédigée en 1507, mentionnant cinq échevins renouvelables chaque année. En 1566, le roi autorisa l'établissement d'un marché hebdomadaire et de deux foires annuelles (les 25 avril et 8 octobre), qui perdurèrent jusqu'à la Révolution. La population était assez élevée : 600 habitants en 1698, 300 environ en 1725, ou encore 700 en 1784. Il y avait plusieurs moulins à vent sur le terroir au XVIIIe siècle, pour moudre le blé et pour faire de l'huile : ils ont aujourd’hui disparu.

Rubempré souffrit des continuels passages des troupes Espagnoles durant les XVIe et XVIIe siècles, notamment en 1635-1636 où il fut particulièrement ravagé. Ces troubles ont bien souvent entraîné l'abandon des écarts et lieux-dits dans d'autres terroirs, mais n'ont pas amené la disparition de l'unique écart de Rubempré : Septenville. Attesté depuis le XIIe siècle (Septemvilla en 1153), cet écart doit son nom aux sept fermes qui le composaient. Avant la Révolution, la seigneurie de Septenville appartenait à l'abbaye Saint-Jean d'Amiens. Bien que les fermes aient été depuis lors reconstruites, le site a conservé sa disposition d'origine, assez rare sur le plateau picard.

Aujourd’hui, la commune de plus de 700 habitants attire en raison de sa proximité d’Amiens. Elle offre aux usagers plusieurs services indispensables tout en conservant son caractère d’antan, marqué par ses corps de ferme, ses anciennes auberges, sa mairie-école de 1888 ou encore sa poste créée en 1911 et toujours en fonction.

 

L'église Saint-Léonard

L'église actuelle remplace un édifice plus ancien, autrefois bâti à l'emplacement du cimetière. L'ancienne église aurait été détruite lors des incursions Espagnoles de 1636 et reconstruite en 1656 en remployant les matériaux. Le clocher primitif fut remplacé en 1786 et accueilli en 1824 trois nouvelles cloches nommées Marie, Joséphine et Rosalie, fournies par les ateliers Cavillier. En 1803, le conseil municipal confia la reconstruction du collatéral nord, alors vétuste, à l'architecte amiénois Isnard.

L'église fut profondément remodelée en 1828 par l'architecte Marest. On unifia alors l'espace intérieur de la nef afin que le plan devienne celui d'une croix latine. L'église accueillit les reliques de saint Victorin en 1846, provenant des catacombes de Rome. Enfin la toiture fut refaite en 1885 sous la direction de l'architecte Paul Delefortrie, et la couverture du clocher fut restaurée en 1893. L'intérieur de l'église a été restauré par Jean-Patrick Vilbert en 1998.

 

 


 

L’ancien château fort

Les archives mentionnent l’existence d’un château fort au nord-est du village, en direction d’Hérissart, au niveau de la station d’épuration

En 1589, les Ligueurs s’emparèrent de la forteresse et son démantèlement fut aussitôt ordonné en raison de la parenté de son propriétaire Charles de Bourbon-Rubempré qui était le cousin d'Henri IV.

Par la suite, les habitants s'éloignèrent de cette place qui ne pouvait désormais plus les protéger et s’établirent davantage sur le plateau voisin, autour de l'ancienne voie romaine. Une brève description nous apprend que le château de forme rectangulaire mesurait près de 40m sur 34m. En 1753, il subsistait encore une tour en grès qui disparut après la Révolution française. La rue « Derrière la Tour » et le lieu-dit du même nom à la sortie du village, nous rappellent toujours la présence de ce château.


Tableau de bord