Bienvenue à Saint-Gratien !



Un peu d'histoire

Prénommé Sanctus Gratianus en 1164, le village prit le nom de Saint-Gratien, martyrisé par Rictiovare, Préfet Romain en 303.

Selon la légende, après l’exécution de Gratien, les habitants plantèrent son bâton de « coudrier » (noisetier en Picard) et, en une nuit, celui-ci parvint à s'enraciner, à se ramifier et à fleurir. Le miracle se reproduisait, disait-on, chaque année durant la nuit du 23 octobre.

Au cours du XIe siècle, son corps fut transféré dans l’abbaye Notre-Dame de Coulombs, diocèse de Chartres et en 1770, une relique provenant de cette abbaye fut rapportée au village.

Non loin de l’église, un oratoire contenant la statue de Saint-Gratien fut réalisé en 1999 par le sculpteur Jean-Pierre Facquier, connu notamment pour ses marionnettes de théâtre picardes : « chés cabotans d’Amiens ».


De 1790 à 1801, Saint-Gratien, comme treize autres communes, relevait de l'Administration cantonale et de la Justice de paix de Querrieux. En l'an VII et jusqu'au 10 germinal de l'an VIII (30 mars 1800), tous les mariages civils du canton étaient prononcés au chef-lieu, conformément à l'article IV de la Loi du 13 fructidor de l'an VI (30 août 1798).

Durant la Grande Guerre, le 31 mai 1918, le général Monash, commandant la 3e Division Australienne, installa son quartier général au château de Saint-Gratien en prévision de la Bataille du Hamel.

 

Le château

Construit à l’emplacement d’un édifice plus ancien, le château actuel fut construit dans les années 1780 par l’architecte Rousseau (également auteur de la façade de l’ancien théâtre d’Amiens). C’est Jean-Baptiste Jourdain de Thieulloy, issu d'une noble famille amiénoise qui, en rachetant le château, entreprit sa reconstruction dans un style néo-classique.

A proximité du château, on remarque des dépendances et un pigeonnier du XVIIe siècle, dont les pierres provenaient de la carrière voisine de Bavelincourt. On découvre également une curieuse chapelle funéraire coiffée d'un lanterneau octogonal avec sa cloche apparente, le tout surmonté d'une petite croix en fer dont les bras perpendiculaires indiquent les quatre points cardinaux.      

Les parterres à la Française d'origine ont été remplacés, sous la Restauration, par un parc à l'Anglaise.

L'ensemble est inscrit aux Monuments Historiques depuis 1954.

 

L’église Saint-Gratien

L'église, placée sous le vocable de Saint-Gratien, fut construite sur les plans de l'architecte diocésain Alexandre Grigny en 1863 et bénite l’année suivante par l’évêque d’Amiens.

Édifié en briques, l’édifice est à la fois de style néo-roman par sa nef et son chevet, mais également néo-gothique par sa flèche polygonale qui s’élance à près de 16 mètres.

En 1866, l'Impératrice Eugénie fit don à l'église d'un chemin de croix en « néo-plastique-bois », matière nouvelle à base de sciure de bois agglomérée et moulée.


Tableau de bord