Bienvenue à Molliens-au-Bois !



Un peu d'histoire...

Moiliens ou encore Morlyens, Molliens-au-Bois témoigne d’une occupation humaine relativement ancienne puisque des outils en silex ont été retrouvés dans les champs avoisinants. La situation de la commune en bordure de l’ancienne voie romaine Amiens-Arras lui a également été bénéfique à cette époque à en juger par les nombreuses monnaies gallo-romaines, tuiles et tessons de poteries retrouvés sur le territoire.

Au Moyen Age, Molliens était le siège d'une seigneurie dont nous retrouvons, dans les archives, la présence d’un Jehan de Molliens en 1153. La seigneurie passa ensuite aux mains de la famille de Créquy entre les XIVe et XVIIe siècles, puis à la famille du Fresne de 1695 à 1765 et enfin à la famille de Poujol dont Philippe-Jacques Poujol était écuyer et conseiller-secrétaire du Roi.  Leurs descendants habitent toujours le château de Molliens.


 

Le château

Le château-fort originel, encore mentionné dans des archives de 1539, a totalement disparu. Un autre château fut construit vers 1760 par Joseph Du Fresne mais fut détruit en 1820. Un nouveau corps de logis fut reconstruit en style néo-classique vers 1840. Il servit de logement aux officiers alliés pendant la Première Guerre mondiale, recevant notamment la visite du roi Georges V et du général Pershing en août 1918. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château fut occupé par les Allemands, qui l'incendièrent accidentellement. Les parties endommagées (notamment la façade antérieure) furent reconstruites presque à l'identique en 1950, à l'exception de certains éléments comme le fronton triangulaire. L'allée de tilleuls plantée vers la fin du XIXe siècle et menant vers le village de Molliens est inscrite aux Monuments Historique depuis le 11 septembre 1950.

 

L'église Saint-Léger

Elle a été construite dans un style néo-gothique entre 1869 et 1872, sur les plans du cabinet amiénois Delefortrie et fut solennellement consacrée par l'évêque d'Amiens en 1875. La construction a bénéficié de la générosité de la châtelaine Amélie Poujol de Molliens. Les travaux ont été confiés à l'entrepreneur Napoléon Domart, puis à Baillet entrepreneur à Sains. Les chapiteaux sculptés sont l'œuvre d’Auguste Hesse, sculpteur amiénois. Depuis 1978, pour raison de sécurité, l’accès au chœur n’est plus possible et seule la nef continue d'être entretenue pour les besoins du culte.

Le long de l’allée pavée menant à l’église, remarquez une très jolie croix en grés datée de 1822.

L’industrie du grès

Dès le XIIIe siècle, Molliens-au-Bois, comme les communes alentour, va connaitre un essor conséquent avec l’extraction du grès. Liée d’abord à la construction de bâtiments religieux et des fortifications, la « gresserie » s’est ensuite développée pour le pavage et la construction d’édifices publics et privés. Les archives des communes nous permettent parfois de connaître l’origine et la destination des grès extraits. Parmi les chantiers les plus importants : les soubassements de la cathédrale d’Amiens et les murailles de la ville au XIIIe siècle, mais aussi les fortifications de Doullens et de sa citadelle au début du XVIe siècle.

 

Patrimoine et curiosités

Une promenade dans Molliens-au-Bois vous permettra de découvrir tout le charme de ce petit village picard, entre ses maisons anciennes, sa mare, son château, ses anciens puits et son cimetière. Certaines croix, à l’entrée de celui-ci, remontent d’ailleurs au début du XIXe siècle : l'une porte la date 1807 ; l'autre fut édifiée pour un ancien gressier en 1839. Prolongez jusqu’à la partie basse du cimetière et découvrez la sépulture de la famille Roussel dont certains membres sont nés en 1768 ! A l’entrée du cimetière, vous remarquerez un ancien puit dont la manivelle porte l’inscription : "Hénin, Maire - 27 octobre 1810". Autres curiosités : une ancienne pompe, abritée sous un appentis, près de l’église, ou encore un petit pont en grés d’un ancien chemin menant sur la route d’Amiens et dont les clefs de voûte sont gravées du nom et des armoiries de la famille de Poujol avec la date de 1786.


Tableau de bord