Bienvenue à Pierregot !



Un peu d'histoire

Pièrgou en picard, le nom de Pierregot apparaît dans les textes au XIIIe siècle sous la forme Pierregort en 1262 ou encore Piergort en 1280. Le village était, à cette époque, le siège d'une seigneurie appartenant aux évêques d'Amiens.

L’occupation humaine est pourtant bien antérieure puisque plusieurs outils en pierre polie de l’époque Néolithique (-4000 ans) ont été retrouvés dans les champs.

Située sur l’ancienne voie Romaine d’Amiens à Arras, la localité se serait développée à l’époque Gallo-Romaine, comme l’attestent les monnaies, poteries et statuettes retrouvées dans le courant du XIXe siècle. En 1842, des fouilles mettent d’ailleurs au jour un petit pont en grès ainsi que des vestiges de l’ancienne voie. Une borne milliaire romaine (équivalent de nos bornes kilométriques actuelles) est également découverte lors de travaux de démolition en 1988.

Commune de presque 300 habitants, Pierregot en comptait plus de 650 au milieu du XIXe siècle. Une période faste et aux métiers variés où des générations entières vivaient de la meunerie, de l’industrie textile et de l’exploitation du grès.

 

 


 

L’industrie du grès

Dès le XIIIe siècle, Pierregot va connaitre un essor conséquent avec l’extraction du grès. Liée d’abord à la construction de fortifications ou de bâtiments religieux, la « gresserie » s’est ensuite développée pour le pavage et la construction d’édifices publics et privés. Les archives des communes nous permettent parfois de connaître l’origine et la destination des grès extraits. Parmi les chantiers les plus importants : les soubassements de la cathédrale d’Amiens et les murailles de la ville au XIIIe siècle, mais aussi les fortifications de Doullens au début du XVe siècle.

 

La chapelle Notre-Dame d’O Pie

On découvre au nord du village, en direction de Rubempré, une chapelle isolée et entourée du cimetière communal. Erigé sur le lieu où l'on découvrit, au XIVe siècle, une statue de la Vierge, l’édifice fut construit au XVIe siècle par le seigneur de Baizieux afin d’y abriter la statue. Le nom « O Pie » fait référence à la prière catholique Salve Régina : « O Clemens, O Pia, O Dulcis Virgo Maria » traduit par : « Ô clémente, ô pieuse, ô douce Vierge Marie ».

Toutefois, son éloignement du village devait susciter certains débordements puisqu’en 1752, une ordonnance de l’évêque d’Amiens interdit les cérémonies qui s’y produisaient, qualifiées « d’indécentes et scandaleuses ».

Inscrite aux Monuments Historiques en 1972, nous retiendrons surtout le côté patrimonial et insolite de cette chapelle, caractérisé par sa charpente d’origine, ses nombreux graffitis et ses anciennes croix en grès jouxtant le cimetière.

De l’autre côté de la route, vous apercevrez la tour du moulin dit d’Arrachard, construit en 1769 par l’évêque d’Amiens, alors propriétaire des lieux. Ces vestiges nous rappellent la présence de nombreux moulins à vent sur le territoire, évoqués encore aujourd’hui à travers les noms de lieux-dits et de parcelles agricoles.


Tableau de bord